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Voyager en tant que fumeur peut rapidement transformer un séjour qui devrait être synonyme de détente en une suite de petites contraintes.  

Dès le départ, à l’aéroport ou en gare, il faut souvent chercher désespérément les rares espaces réservés aux fumeurs, parfois éloignés ou mal indiqués. Les longues heures d’attente dans les transports – train, avion ou bus – deviennent alors source d’impatience et d’inconfort, l’envie de fumer prenant parfois le dessus sur le plaisir du voyage.

Arrivé à destination, le vacancier fumeur est confronté à d’autres obstacles : hôtels ou locations de vacances interdisant de fumer à l’intérieur, terrasses bondées où il se sent à l’écart, plages ou lieux touristiques où le tabac est désormais interdit.

Chaque moment de détente peut se transformer en organisation permanente pour trouver un endroit où fumer, au risque de s’isoler du groupe ou de rater certains instants partagés.

À cela s’ajoute le poids logistique : emporter suffisamment de cigarettes, s’assurer de la légalité de l’achat ou du transport du tabac selon le pays, supporter parfois le coût élevé des paquets sur place. Et bien sûr, la culpabilité peut s’inviter : peur de gêner les autres, odeur persistante qui s’accroche aux vêtements, ou encore fatigue accrue lors d’activités physiques comme la randonnée, la visite de monuments ou la baignade.

Ainsi, ce qui devrait être une parenthèse de liberté et de découverte se trouve parasité par les contraintes liées à la dépendance au tabac. Le voyageur fumeur vit souvent ses vacances en pointillés, rythmé par la recherche de sa prochaine cigarette plutôt que par la pleine immersion dans le moment présent.